parti au 1) de gueules aux trois dards d’argent posés en pal, rangées en fasce, la pointe en bas, soutenus de trois autres dards montants du même, passés en pal et en sautoir, au 2) d’argent au chevron de gueules accompagné de trois chardons de sinople.
Niché dans un écrin, Widehem se découvre quand, pour nous, nous quittons Camiers vers la ferme éolienne et ses six machines visible à des kilomètres à la ronde.
Nous parquons la voiture près de l’église et nous nous promenons un peu dans ce village.
L’église est dédiée à Saint Wulmer. Son chœur remonte au XVème siècle. Au XVIIIème siècle lors de la restauration du chœur, une nouvelle nef de trois travées et une sacristie y furent ajoutées.
Face à l’église, un petit bâtiment attire le regard du fait qu’il présente les mêmes matériaux de construction que l’église. Il date d’ailleurs de la même époque.
Le « charretil », restauré récemment, a perdu sa vocation première (abri pour une charrette), et est devenu un lieu de rencontre pour les villageois, un coin de repos pour les randonneurs. On y trouve de l’eau potable et des bancs pour papoter ou se reposer.
Non loin de là, une maison avec un jardin assez « original » ne manque pas d’attirer l’attention…
Bon, on aime ou pas… mais ça valait quelques photos… question subsidiaire : combien y a-t-il de nains, de bovins, de vierges, d’angelots… dans ce décor ?
Sortons du village par la rue de Pitendal… nous passons devant le nouveau cimetière et nous nous trouvons parmi les prairies et les champs.
Situé à la limite du Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale, le village offre tous les atouts pour accueillir une faune et une flore très riche.
Les bocages accueillent de nombreux oiseaux.. hélas, le remembrement permanent pour augmenter la rentabilité fait disparaitre les haies et les fascines, petit à petit.
La voilà, la ferme éolienne de Widehem. Composée initialement de 6 aérogénérateurs de 70 m de haut et de 48 m d’envergure, elle produit 13 millions de kw par an, ce qui équivaut à la consommation de 6500 ménages. Au début de son exploitation en 1998, ses machines étaient le plus productives d’Europe.
Ceux qui me suivent ici connaissent mon amour pour l’étymologie et la langue française. L’origine du toponyme est assez complexe à déterminer avec certitude… la découverte d’un autel païen de l’époque romaine dans le village voisin de Halinghen peut orienter vers le dieu Jupiter Eidéen.
Une autre hypothèse serait le nom d’un chef guerrier saxon qui s’opposa à Charlemagne au XIIIème siècle, Wittiking. Le suffixe « Hem », très usité dans la région signifie « Patrie », « maison », « foyer » et par extension, « village ».
Au final, Widehem est un charmant village que nous avions traversé des dizaines de fois sans nous arrêter… et nous nous trompions car il mérite une visite.
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