On l’appelle souvent, à tort, écume… le vert de mai est un phénomène annuel touchant particulièrement la Belgique et le Pas-de-Calais.
Il s’agit en fait d’une algue nanoplanctonique appelée phaeocystis. Elle vit en solitaire et, pour une raison assez complexe, se regroupe en colonie subitement au printemps.
Il est assez faible en cette journée calme. Par mer et vent forts, il s’accumule et la couche peut dépasser 2 mètres et être poussée à l’intérieur des terres par la vent.
Ci-dessous, une photo du site http://cfb.unh.edu :
Sa prolifération s’explique notamment par un excès de nutriment provenant du délavage des terres par la fonte des neiges et les pluies de printemps charriés par les nombreux fleuves côtiers.
Il disparait aussi vite qu’il est apparu, sans doute par la raréfaction des nutriments.
C’est un spectacle amusant de voir cette mousse se placer sur le sable où il reste une pellicule d’eau. Lorsque la mousse s’accumule en amas sur la laisse de mer, sa putréfaction peut être nauséabonde ce qui fait penses à certains qu’il s’agit de pollution.
Les pêcheurs sont habitués à ce phénomène saisonnier plus désagréable que nuisible… en effet, leurs filet sont relevés gluants pendant cette période. En france il l’appellent « crasse » ou « gluant » ou « limon ». Les termes anglais sont aussi évocateurs « tobacco juice » ou de « baccy juice » (jus de tabac) ou de « fisherman’s signs » (signes du pêcheur) ou encore de « foul water » (eau usée) ou de « stinking water » (eau puante).
Même si le phénomène est plus important de nos jours, il y a eu par le passé des « bloom’s » importants notamment en 1923 dans l’estuaire de la Tamise.
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